Cité éducative : le Ministre persiste dans le profilage des postes de direction

Cité éducative : le Ministre persiste dans le profilage des postes de direction

Après la mobilisation victorieuse des enseignants de Villejuif dans l’unité avec leurs syndicats SNUDI-FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’action, CNT et SUD Education, ceux de Valenton continuent de se mobiliser pour exiger le retrait du projet de cité éducative (plus de 75% de grévistes le 2 décembre et nouveau rassemblement prévu le 6 janvier).
Face à cette situation, les représentants de la « troïka » (maire, préfet et chef d’établissement) multiplient les discours lénifiants « ça ne changera rien pour les enseignants », « le fonctionnement des écoles ne sera pas impacté », « il n’y a pas de rapport avec les réformes ministérielles »…
Mais, dans un document adressé hier, 16 décembre, aux écoles du Val-de-Marne, la DSDEN, sur les directives du Ministre, persiste dans le profilage des postes de directions d’école en cité éducative, retirant ces postes du mouvement normal et conditionnant leur attribution à un entretien préalable devant une commission départementale chargée de vérifier que les candidats à ces postes de direction aient le « profil adéquat » et s’engagent notamment à :
– « travailler au sein d’une équipe pluri catégorielle 1er et 2nd degrés »
– animer « des réunions, des groupes de travail (…) avec les partenaires associés et la cité éducative »
– « favoriser l’articulation entre le projet d’école et le projet du réseau de la cité éducative »
– « faciliter l’appropriation du projet de la cité éducative par les équipes pédagogiques et les partenaires »
– effectuer « un pilotage pédagogique mettant notamment en place actions innovantes et autres dispositifs »
– contribuer aux instances de pilotage de la cité éducative….
Rappelons que le président Macron annonçait dans son discours de Marseille du 2 septembre qu’il voulait réaliser ses expérimentations « dans les endroits qui sont le plus en difficulté parce que c’est là où on doit (…) avoir les équipes les plus motivées (…). On l’a commencé avec les cités éducatives et c’est ça qu’on va démultiplier. »

Mme Elimas, Secrétaire d’état en charge de l’éducation prioritaire, déclarait elle-même le 13 octobre dernier à l’occasion d’une visite dans une cité éducative à Nanterre qu’ »ils [les chefs de file de la Cité Éducative] sont prêts à aller plus loin » en ce qui concerne l’autonomie des établissements, et dans la direction indiquée par le président de la République à Marseille.

Les choses sont donc claires. Il s’agit de choisir aujourd’hui les directeurs de cité éducative qui choisiront demain les enseignants de leur école en fonction de leur accord pour mettre en œuvre le projet de la cité éducative réalisé sous la tutelle du Maire. C’est bien la signification du vote de la loi Rilhac qui ouvre la porte à cette déréglementation généralisée.
C’est l’école des territoires et des potentats locaux avec des personnels sans droit ni garantie, ni indépendance professionnelle, choisis au profil contre l’école la même pour tous qui n’existe que par le respect du statut national des enseignants, le même pour tous, et des programmes nationaux d’enseignement.
Loi Rilhac, cités éducatives, expérimentation marseillaise, directeurs choisis au profil…
RETRAIT !

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