Communiqué intersyndical départemental : tous en grève le 1er février !

Rappel : pour les enseignants chargés de classe, les déclarations d’intention de grève (modèle ici) doivent être envoyées à l’IEN avant lundi 29 janvier minuit.
Les AESH ne sont pas tenus d’envoyer une déclaration d’intention de grève.

Communiqué intersyndical départemental 1er degré

Salaires, conditions de travail, fermetures de classes, acte II de l’école inclusive : tous en grève le 1er février !

Les fédérations syndicales FSU, FNEC-FP-FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent l’ensemble des personnels à une grève nationale le jeudi 1er février 2024.

L’ensemble de nos organisations syndicales départementales appellent les collègues à se réunir afin de préparer cette grève et d’adopter des motions, prises de position réaffirmant nos revendications dans l’unité !

Alors que les personnels sont touchés de plein fouet par l’inflation qui atteint des sommets, que leur pouvoir d’achat s’effondre, le gouvernement a attribué 5 points d’indice aux agents publics : une insulte à tous les personnels de l’Education nationale ! Et le gouvernement s’entête à refuser toute mesure salariale pour l’année 2024, ce qui accentuera le décrochage des rémunérations !

Nos organisations syndicales exigent de véritables augmentations salariales par une augmentation immédiate et significative du point d’indice pour toutes et tous (au moins 10% tout de suite et le rattrapage des 27,5% perdus depuis 2000), et l’abandon du PACTE, mesures indispensables afin de mettre fin à la situation désastreuse du concours de recrutement dans notre académie !

Malgré les sureffectifs dans les classes, les non remplacements des enseignant.es et les conditions inacceptables de scolarisation des élèves en situation de handicap, le ministère et ses représentant.es dans le département prévoient près de 160 fermetures de classes à la rentrée prochaine ! Une véritable hécatombe qui va générer une nouvelle dégradation de nos conditions de travail déjà sources de souffrance au travail et démobilisation, et un chaos dans le fonctionnement de nombreuses écoles ! Ce projet illustre singulièrement les propos inacceptables de la Ministre qui dénigrent l’école publique tout en promouvant l’école privée, seule capable selon elle de garantir « la maîtrise des savoirs fondamentaux, la sécurité et le bien-être » des élèves. 

Par ailleurs, alors que, le 21 décembre, le Ministre Attal annonçait au CSA ministériel la finalisation des dédoublements de GS dans les maternelles REP, à peine une école REP sur quatre (26/98) du département en bénéficierait à la prochaine rentrée !

Quant aux postes spécialisés, toujours aucune création de postes en RASED, aucune création d’ULIS, aucune création de postes en IME, alors que des centaines d’élèves en situation de handicap sont scolarisé.es par défaut en classe banale ! Inacceptable !!

Non seulement aucune fermeture ne devrait être envisagée, mais ce sont des centaines de classes et de postes spécialisés qu’il faudrait ouvrir pour rétablir des conditions d’enseignement dans les écoles du Val-de-Marne, qui passent notamment par une baisse générale des effectifs par classe.

Enfin, alors que les conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap sont dramatiques, malgré la censure, le 28 décembre, par le Conseil constitutionnel, de l’article 233 de la loi de finances 2024 instaurant les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS), le gouvernement entend poursuivre leur expérimentation en 2024 et leur généralisation en 2026. Les AESH n’en peuvent plus d’être affectées auprès de plusieurs élèves, dans le seul intérêt de la politique du chiffre ! Nos collègues réclament des formations qualifiantes, un accompagnement à la hauteur des besoins des élèves et le statut de fonctionnaire.

Pour nos organisations syndicales, toutes les mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (création des PAS, fusion des AESH et des AED, …) doivent être abandonnées car elles dégraderont encore davantage l’accompagnement des élèves et l’enseignement adapté : nous dénonçons l’ubérisation des moyens que cet acte 2 induirait !

Le SNUDI-FO 94, la FSU-SNUipp 94, CGT Educ’action 94 et Sud éducation 94 appellent toutes et tous les collègues à se réunir, à établir leurs revendications précises et à décider la grève le jeudi 1er février, pour exiger : 

  • l’augmentation immédiate des salaires par l’augmentation significative du point d’indice (au moins 10% tout de suite et le rattrapage des 27,5% perdus depuis 2000) et l’abandon du PACTE ;
  • l’abandon du projet de fermeture de 156 classes à la rentrée 2024 et la satisfaction de toutes les demandes d’ouvertures de classes ;
  • un plan d’urgence pour notre département pour réussir la lutte contre les inégalités scolaires et garantir une scolarisation des élèves en situation de handicap respectueuse des notifications et de leurs besoins, notamment le recrutement immédiat de plusieurs centaines d’enseignant.es supplémentaires afin d’alléger les effectifs dans toutes les classes, dédoubler toutes les GS en éducation prioritaire et dans les écoles des quartiers populaires et assurer tous les remplacements, ainsi que la création massive de postes d’enseignant.es spécialisé.es pour les RASED, ULIS, IME… de psychologues scolaires, d’infirmier.es, de médecins, d’assistantes sociales, … ;
  • le respect des heures d’accompagnement notifiées par la CDAPH ;
  • l’abandon des PIAL et du projet ministériel de création des PAS ;
  • le recrutement d’AESH sous statut de fonctionnaire avec un vrai salaire équivalent à un temps plein ;
  • l’abandon du projet de fusion des AESH et des AED ;
  • le respect des orientations dans les dispositifs ULIS (TSA, TFC, …) ;
  • le respect des taux d’encadrement en ULIS (12 élèves maximum), l’ouverture d’autant de dispositifs que nécessaire ;
  • l’augmentation du nombre de places dans les établissements spécialisés à la hauteur des besoins notifiés par la CDAPH.

Pour préparer la grève, le SNUDI-FO 94, la FSU-SNUipp 94, la CGT Educ’action 94 et Sud éducation 94 décident d’organiser des assemblées et réunions syndicales communes dans les écoles et les circonscriptions.

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