Le communiqué en PDF pour impression
« Il devient indispensable que l’intersyndicale nationale appelle à la grève générale »
Après 55 collègues de Villejuif, ce sont l’ensemble des enseignants de Marolles-en Brie et 22 collègues du groupe scolaire Jaurès à Vitry qui, à quelques jours de la rencontre de l’intersyndicale avec la 1ère Ministre et de l’appel à la grève et à la manifestation du 6 avril, s’adressent à l’intersyndicale nationale pour qu’elle appelle à la grève générale :
« Nous enseignants et AESH des écoles J.Jaurès de Vitry sur Seine, syndiqués SNUDI-FO, FSU-SNUipp, SUD éducation, CGT éduc’action, SE-UNSA, ou non syndiqués avons fait grève massivement à de multiples reprises depuis le 19 janvier pour le retrait de la réforme des retraites.
Nous tenons à exprimer notre colère face au passage en force de la loi par l’article 49-3, contre l’avis de la très grande majorité de la population qui depuis des semaines, à plusieurs millions en grève et en manifestation, demande le retrait de la contre-réforme des retraites.
Nous avons pris connaissance du dernier appel de l’intersyndicale à une onzième journée de grève et de manifestations jeudi 6 avril. Les enseignants et aesh y répondront une nouvelle fois, comme ils l’ont fait les fois précédentes.
Mais, face au 49 3 et au déni du président de la République, il est indispensable pour les faire céder et obtenir le retrait de la loi qu’un appel à la grève générale soit lancé.
Nous nous adressons à vous dirigeants nationaux des organisations syndicales : Le gouvernement ne nous laisse pas d’autre choix. Vous devez appeler à la grève générale. »
Le 30 mars, réunis à 105 en assemblée générale avec les syndicats FO, CGT et SUD, les personnels des blanchisseries de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont adopté une motion à l’unanimité (pour lire l’intégrale de la motion et la contresigner cliquez ici) :
« (…) A chaque appel de l’intersyndicale, nous sommes en manifestation avec les difficultés que l’on connaît dans les hôpitaux pour sortir. Nous avons l’un des taux les plus élevés de grévistes.
Nous répondons, comme des millions, présents quand l’Intersyndicale nationale appelle à la grève.
Nous sommes des blanchisseur(se)s, nous sommes épuisés, nous avons des conditions de travail très difficiles. Nous travaillons dans l’humidité, le bruit, avec des horaires décalés. Nous sommes toutes et tous cassés car nous faisons un travail répétitif et exténuant. Nous travaillons de manière posté et cadencé.
Nous exigeons du gouvernement le retrait total de la réforme des retraites et le retour à la retraite à 55 ans que nous avions du fait de la pénibilité de notre travail.
Pour nous, il n’y a rien à négocier sur la réforme des retraites, elle doit être retirée purement et simplement.
(…) Face au mépris de Macron, et aux coups de force continuels du gouvernement. Il ne nous laisse pas d’autres choix que la grève générale.
Il devient indispensable que l’intersyndicale nationale y appelle. »
Le SNUDI-FO 94 propose aux collègues d’en discuter, de prendre position à leur tour et de participer aux assemblées générales prévues cette semaine.
NI PAUSE, NI MEDIATION,
RETRAIT PUR ET SIMPLE DE LA REFORME DES RETRAITES
QUI N’EST NI AMENDABLE, NI NEGOCIABLE !
- Non au report de l’âge légal de la retraite à 64 ans !
- Non aux 43 annuités[i] pour la retraite à taux plein !
- Non à la remise en cause des régimes spéciaux, et à travers eux du Code des pensions dont bénéficient tous les fonctionnaires d’État !
GREVE ET MANIFESTATION JEUDI 6 AVRIL
RDV à 14h aux Invalides derrière le ballon FO 94, en direction de Place d’Italie,
Envoi de la déclaration d’intention de grève au plus tard lundi 3 avril à 23h59
Créteil le 2 avril 2023
[i] Il est nécessaire de rappeler les différentes contre-réformes qui ont dégradées dans la plus grande continuité, la situation de nos retraites : Fillon (2003) (passage du nombre d’annuités pour une retraite complète de 37,5 à 40 et introduction de la décote), Woerth (2010) (âge légal de 60 à 62 ans et poursuite de l’augmentation des annuités à 41…) et Touraine (2013) (accélération de l’augmentation progressive des annuités jusqu’à 43).