Madame la Directrice Académique, mesdames et messieurs,
Le Président de la République, après avoir clairement annoncé qu’il ne changeait rien sur le fond de sa politique et qu’il poursuivait toutes ses « reformes » contre les services publics et les droits des salariés, lance un « grand débat ».
« Débat » auquel il voudrait voir participer les organisations syndicales alors même qu’il refuse de répondre aux revendications des syndicats de manière générale, et de Force Ouvrière en particulier.
Rien sur les traitements et les salaires pour la quasi-totalité des fonctionnaires et des agents publics. Refus d’accorder la prime de fin d’année de 1 000 euros, pourtant encouragée dans le privé ! C’est inacceptable !
Qui plus est, le gouvernement travaille sur un projet de loi pour remettre en cause les garanties du Statut général des fonctionnaires. Le droit syndical, les CAP, les CHS-CT sont en ligne de mire dans ce projet. Il est également question d’un dispositif pour se débarrasser des fonctionnaires dont le poste serait supprimé́.
Bien entendu, le gouvernement n’a pas abandonné́ son projet de suppression du Code des pensions civiles et militaires pour mettre en place un régime de retraite par point dans lequel il pourrait contrôler la valeur du point et partant réviser le montant des pensions à la baisse à sa guise.
Alors même que ce prétendu « grand débat » commence à s’organiser, la violence du gouvernement se poursuit.
Rappelons qu’il y a une semaine le Président Macron était en déplacement à Créteil. A l’appel des Unions Départementales CGT FO FSU, Solidaires et de l’UNEF 400 manifestants étaient rassemblés à proximité de la maison du Handball pour défendre leurs revendications.
Comme l’indique le communiqué des Unions Départementales du Val-de-Marne, « à la demande d’entrevue formulée par nos organisations syndicales, le président Macron a fait répondre par le jet de gaz lacrymogènes, par les provocations systématiques des CRS, les violences contre les manifestants et les tentatives réitérés des « forces de l’ordre » d’arracher la banderole intersyndicale exigeant « l’augmentation générale des salaires et des pensions, l’abandon du projet de retraite universelle par point, une autre répartition des richesses ».
Les Unions Départementales CGT, FO, Solidaires, FSU et UNEF condamnent fermement cette attitude du chef de l’État qui cherche à poursuivre son offensive destructrice des droits et acquis de la classe ouvrière en remettant en cause la liberté de manifester et de revendiquer et en attaquant les organisations syndicales de salarié-e-s.
Dans cette situation, les Unions Départementales CGT et FO, Solidaires, la FSU et l’UNEF invitent les salarié-e-s à se réunir en assemblées intersyndicales dans les entreprises, les services, les administrations, les établissement scolaires, à établir leurs revendications et à discuter et décider dans l’unité avec les organisations syndicales des moyens pour les faire aboutir, en particulier par la grève. »
Avec la FGF-FO, la FNEC-FP FO 94 considère que ce « grand débat » n’est pas seulement de l’enfumage, c’est une initiative dangereuse. Il apparait en effet comme une opération de division et de remise en cause des principes fondamentaux de notre République parmi lesquels la laïcité́.
Pour la FNEC FP‐FO, il est exclu de participer à une telle mascarade dont le seul objectif est de légitimer les mesures gouvernementales, destructrices des conquêtes des salariés.
Vendredi 14 décembre 2018 au matin, un millier d’enseignant-e-s et d’élèves venu-e-s de plus de 30 lycées de l’Académie se sont rassemblé-e-s devant le rectorat de Créteil pour exiger l’abrogation des contre-réformes Blanquer : réformes des lycées, réforme du Baccalauréat, ParcourSup et loi ORE.
Dans un appel commun, SNES, SNUEP, SNEP, CGT Educ’action, Sud Education et le SNFOLC appellent à la tenue dans tous les établissements d’assemblées générales des personnels pour réaffirmer les revendications et discuter des moyens d’action à mettre en œuvre pour obtenir satisfaction. À cette fin, elles désignent des représentants pour participer à l’assemblée générale intersyndicale des délégués d’établissements, chargée de discuter des initiatives à prendre pour que les revendications aboutissent.
Pour la FNEC FP-FO 94, l’heure est à la préparation de la grève pour imposer au ministère l’abrogation des réformes du Bac et du lycée, l’abrogation de Parcoursup et de la loi ORE instaurant la sélection à l’entrée à l’université.
Pour la FNEC FP-FO 94, dans tous les établissements scolaires, les services de l’Education Nationale, l’heure est à la préparation de la grève
- Pour l’augmentation générale des salaires par l’augmentation du point d’indice,
- Pour Le retrait du projet de création d’un système universel de retraite par points et le maintien et la défense du code des pensions civiles, avec calcul de la retraite des fonctionnaires sur les 6 derniers mois
- Pour l’abandon des réformes qui mettent à mal les statuts, fragilisent l’égalité républicaine et suppriment des postes (Parcoursup, réforme du baccalauréat et du lycée, fusion des académies, projet de loi ≪École de la confiance≫, réforme du collège).
- Pour le retrait de PPCR qui impose des promotions « au mérite » et institue l’arbitraire dans l’évaluation des personnels, y compris comme un moyen de remettre en cause les droits syndicaux et les délégués syndicaux comme en atteste les derniers évènements survenus dans un collège de Villejuif.
- Pour l’arrêt des fermetures de classe et de postes. Pour la baisse générale des effectifs dans les classes. Contre la suppression de 2650 postes d’enseignants et de 400 administratifs. Contre la volonté du Ministre d’imposer une deuxième heure supplémentaire pour les enseignants du second degré.
- Contre tout statut hiérarchique de directeur dans le premier degré et tout statut d’établissement autonome.
- Pour le maintien de l’école maternelle et de sa spécificité, contre les fusions des écoles maternelles et élémentaires et les regroupements d’école, pour le maintien de la place spécifique du conseil des maîtres.
- Contre la constitution d’une cité Educative au Mont Mesly à Créteil, non à la fusion des 4 écoles et à la constitution d’un établissement unique, maintien d’un directeur dans chacune des écoles. Maintien d’écoles à taille humaine.
- Pour le rétablissement du cadre départemental des décharges de direction pour les écoles en zone banale et son maintien en REP et REP+, une amélioration financière, une aide administrative pour chaque directeur et directrice avec des emplois statutaires de la Fonction publique
- Pour la création de postes permettant de remplacer tous les collègues absents, le rétablissement de la distinction ZIL/BD et de la gestion des remplacements courts par les secrétaires de circonscription dans le premier de degré,
- Pour le respect du droit des élèves porteurs de handicap ou en grande difficulté à bénéficier d’une scolarisation adaptée à leurs besoins et au degré de leurs handicap, ce qui nécessite l’ouverture de postes, structures et classes spécialisées (RASED, ULIS, postes en IME, ITEP…), et le recrutement d’AESH en nombre suffisant, afin de répondre aux notifications de la MDPH,
- Pour l’augmentation immédiate du nombre d’heures de tous les contrats AESH de 23h à 26h, soit 24h de classe + 2h de réunion ! Pour un plan de recrutement et de titularisation des AESH sur des postes statutaires de la fonction publique, contre à la mise en place des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés et la mutualisation forcée des AESH ! Pour le Respect des notifications MDPH !
- Pour l’accès de tous les personnels aux formations CAPPEI sans distinction, ni présélection, ni conditions de remplacement dans l’ASH.
- Pour Le même rythme de 4 jours pour tous sur 36 semaines dans toutes les écoles du département, y compris à Vincennes et Maisons-Alfort.
- Pour le maintien du barème départemental fondé essentiellement sur l’AGS pour le mouvement départemental des Professeurs des Ecoles, pas de vœu géographique obligatoire lors du premier mouvement, rétablissement des groupes de travail de la phase d’ajustement du mouvement dans lesquels les affectations se faisaient en présence et sous le contrôle des délégués du personnel.
- Pour Le recrutement de médecins et d’infirmières en nombre suffisant pour répondre aux besoins.