Le communiqué en PDF pour impression
Préparer la grève pour la satisfaction immédiate de nos revendications, pour le retrait du projet de budget Macron-Bayrou
Des conditions de rentrée scolaire désastreuses !
La rentrée scolaire préparée par le représentant de la Ministre dans le Val-de-Marne est marquée par une dégradation des conditions de travail et d’apprentissage des personnels et des élèves :
- classes surchargées en conséquence des 167 fermetures de classes prévues dans les écoles du Val-de-Marne à la rentrée,
- affectation sur des classes à l’année (380 postes vacants selon le DASEN) d’un très grand nombre de remplaçants, ce qui va générer des centaines de classes sans remplaçant chaque jour pendant l’année scolaire (certaines circonscriptions annonçant déjà que plus aucun remplaçant n’est disponible),
- manque criant d’AESH (aucune création de poste d’AESH depuis janvier alors que des milliers de notifications d’accompagnement ne sont pas respectées et que les besoins augmentent),
- des dizaines de postes de médecins scolaires, d’infirmier.e.s, de Psy-EN laissés vacants et des orientations non respectées, des RASED incomplets et en nombre insuffisant, etc.
Les enseignants n’acceptent pas !
A Champigny-sur-Marne, la grève annoncée à la rentrée à la maternelle Joliot Curie permet d’obtenir l’affectation de 2 AESH supplémentaires !
A Champigny, les collègues de la maternelle Joliot Curie ont décidé la grève à partir du 1er septembre, pour exiger que les six AESH nécessaires à l’accompagnement des élèves en situation de handicap de l’école soient affectées dès la rentrée (la présence d’une seule AESH sur l’école conduisant actuellement à une situation impossible). Les parents d’élèves ont été informés dès la fin de l’année scolaire dernière de la décision des enseignantes de faire grève à la rentrée.
Une délégation composée de membres de l’équipe enseignante et de représentants du SNUDI-FO 94 et du FSU-SNUipp 94 a été reçue, par le Directeur académique, en négociations préalables au dépôt d’un préavis de grève, le 7 juillet dernier.
Dernière minute le 27 août : 2 AESH supplémentaires viennent d’être nommées sur l’école. Le SNUDI-FO et la FSU-SNUipp écrivent dans un communiqué commun : « Pour nos organisations syndicales, la grève décidée par les collègues de Joliot Curie, sur des revendications précises, dans l’unité des syndicats, a permis une première avancée. Nous continuons à exiger avec les collègues l’affectation des 3 AESH manquantes à ce jour. »
Sans attendre la prérentrée, de premières écoles établissent leurs revendications et saisissent le syndicat qui intervient auprès de la DSDEN !
A Villejuif, les collègues de l’école des Hautes Bruyères viennent de découvrir que le dispositif UPE2A avait été fermé en catimini pendant l’été. Ce dispositif permet notamment d’accueillir des enfants allophones bénéficiant des soins à l’IGR, qui se situe dans le secteur scolaire de l’école.
Comment est-il possible que les situations de ces enfants ne soient pas prises en compte et que leurs conditions de scolarisation soient brutalement dégradées par la suppression du dispositif qui leur permettait de continuer à s’instruire malgré la maladie et la barrière de la langue ?
Le SNUDI-FO 94 vient d’intervenir en urgence auprès de l’Inspecteur d’Académie. Impossible d’accepter la fermeture de ce dispositif !
De même, le SNUDI-FO 94 a saisi le DASEN de plusieurs situations d’école pour demander une ouverture de classe avant la prérentrée, comme l’école élémentaire Diderot à St-Maur-des-Fossés dont la moyenne se situe à 28,83 sur la partie CE2-CM2, alors que le repère départemental d’ouverture est fixé à 27, ou encore la maternelle le Parc à Choisy-le-Roi, située en REP, avec une moyenne à 26 en PS-MS (alors que le seuil d’ouverture en REP est à 25).
Une rentrée scolaire organisée dans le cadre du projet Macron-Bayrou !
Le premier ministre Bayrou a présenté, le 15 juillet dernier, les axes d’un budget 2026 qui prévoit de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies sur le dos des travailleurs, des chômeurs, des précaires, des retraités et des malades. Ces mesures, dans l’Éducation nationale, ne feraient qu’aggraver des conditions de travail déjà désastreuses de tous les personnels.
Plus généralement, pour les fonctionnaires et agents publics, le ministre Bayrou a annoncé le gel des salaires et du point d’indice pour la 3e année consécutive ; l’absence de mesures catégorielles ; la suppression de 3 000 postes dès l’année prochaine et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant en retraite à partir de 2027 (ce qui signifierait la dégradation des conditions de travail pour les agents de la Fonction publique et la fermeture en masse de services publics) ; la suppression de deux jours fériés ; le refus de rétablir la GIPA ; le maintien de la journée de carence et de l’indemnisation à 90% des arrêts maladie des agents de la Fonction publique.
Une cascade de mesures s’attaquerait à la Sécurité sociale de 1945 fondée sur la solidarité ouvrière : amplification des exonérations de cotisations patronales ; doublement de la franchise sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports ; attaques contre les patients en Affection de Longue Durée ; réduction du nombre d’arrêts maladie ; fin de l’abattement fiscal de 10% pour les retraités ; désindexation des pensions et retraites ; nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage ; gel des prestations sociales …
Dans cette situation, se rassembler dans l’unité et combattre sur les revendications !
Face à cette offensive généralisée contre nos acquis, nos statuts, contre l’École publique, la Confédération FO et la FNEC FP-FO ont déposé un préavis de grève à compter de la rentrée, couvrant toute la période.
Les confédérations syndicales se réuniront vendredi 29 août pour formuler les propositions d’action commune contre le projet de budget Macron-Bayrou. Pour le SNUDI-FO 94, quel que soit le premier ministre en place après le 8 septembre, les revendications doivent être satisfaites et le projet Macron-Bayrou retiré !
Il y a urgence ! Le CSAsD de rentrée consacré aux ouvertures et fermetures de classes se tiendra le vendredi 5 septembre à 14h. Le SNUDI-FO 94 propose aux autres organisations syndicales du département de prendre des dispositions communes pour gagner, ensemble, l’annulation des 167 fermetures de classes, l’ouverture de toutes les classes et postes demandés par les écoles.
Le SNUDI-FO 94 invite les collègues à se réunir dans leurs écoles dès le vendredi 29 août, jour de la pré-rentrée, pour lister les revendications, prendre position pour le retrait des mesures Bayrou et discuter de la préparation de la grève pour gagner, à l’image des collègues de Joliot Curie Champigny.
Créteil, le 27 août 2025